mardi 23 août 2011

Slow Management...ou tout simplement Management de proximité

"Vous les occidentaux, vous avez l'heure, mais vous n'avez jamais le temps" (Gandhi)

La lecture du billet d'aujourd'hui du site "Les 4 temps du management" sur le Slow Management rédigé par l'un des auteurs du livre Eloge du bien être au  travail me suscite plusieurs commentaires :

- Slow management comme slow food semble relever de la même envie de se poser, de prendre du temps pour mieux apprécier (au sens littéral estimer - prendre la mesure) ce que l'on est en train de faire. Ma compréhension de ce mouvement "Slow" n'est pas tant celui de ralentir que celui de respecter l'instant présent, de prendre (pleine) conscience de ce qui se passe, de mettre tout cela en lien avec un sens, des perceptions , des ressentis... On pourrait simplement dire Etre...ici et maintenant, pas dans une vision new age mais bien dans la Vraie Vie, avec ce qui passe maintenant et avec les Gens qui sont ici. Une sorte de principe de réalité ?

- L'article remet en lumière des approches managériales très en vogue dans les années 80-90 comme le fameux MBWA - Management by walking around ou tentative de traduction le management terrain, de et à proximité des salariés. J'entends ici cette idée qui résonne fort avec mes convictions que le manager - vecteur de sens (plus que porteur de - encore l'image de la puissance!) alterne et multiplie les postures pour entraîner, former, motiver et ainsi atteindre ses objectifs.

Pour moi , c'est un expert de l'écoute active, de la compréhension des autres, de leurs motivations, de leurs craintes, de l'explication répétée, le tout complété d'une détermination forte à atteindre ses buts. Cela suppose qu'il ou elle se connait bien, sait faire la part des choses entre ce qui relève de sa perception et de celle des autres, a conscience de ses limites et des ressources à mobiliser pour y faire face. Sacré challenge, si on y pense bien !

Le président d'un groupe de services aux entreprises me disait récemment à l'issue d'un parcours Potencial, que " Cette prise de conscience de l'ampleur de la tâche peut paraître un peu démotivante au début, mais en fait, cette position, cette envie de faire autrement nous conduit à prendre le temps de digérer avant de diriger !"  Prendre le temps de digérer avant de diriger  le lien avec Slow food et Slow management est trop évident pour ne pas être souligné.

- Enfin plus largement, l'auteur, universitaire , directeur de la pédagogie et doyen du corps professoral de l'école de management de Grenoble, cite de nombreuses grandes entreprises internationales dans ses illustrations. Comme j'ai pu le constaté à HEC également, les dirigeants de TPE, PE et ME sont bien souvent absents des analyses.  Leur nombre est très grand, ils sont éparpillés sur le territoire et moins visibles, moins "brillants", certainement pas moins représentatifs, ni moins exemplaires. Comment faire pour les recenser, les mettre en valeur ? Qu'en pensent la CGPME, les CCI, le Medef ?

-En conclusion, l'auteur rappelle "qu'il est essentiel de rendre l'entreprise désirable". En d'autres termes, je propose de militer pour que "la fonction de manager soit encore plus désirable et noble", qu'elle dépasse le simple statut pour être un vrai métier d'artisan d'art, un métier ou l'expérience compte, la pratique nourrit, l'apprentissage est permanent et le goût du partage, voire du compagnonnage est permanent. 

Acuerdo en action

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